Qualification de l'Espagne pour l'EURO 2008

Les qualifications avaient plutôt mal démarré, mais "la seleccion roja" a bien validé hier soir son billet pour l'Euro suisso-autrichien de l'été prochain.
Très bon match à Santiago Bernabeu contre la Suède, avec un 3-0 bien mérité.

Faut quand même dire que l'Espagne est toujours au rendez-vous car en 30 ans de Coupe du Monde et Championnat d'Europe, elle n' a manqué qu'une seule phase finale (L'Euro suédois de 92).
Le gros problème, c'est après, ... cette fameuse incapacité à réussir lors des grandes compétitions, ce manque de réussite chronique, qui font de l'Espagne l'outsider qui déçoit systématiquement.
Car au delà des résultats (aucun titre), c'est aussi la manière qui pêche. Autant, la France a longtemps été le porte drapeau de la loose flamboyante (le football champagne qui perd contre la froide efficacité allemande), mais côté espagnol, on a vraiment rien à se mettre sous la dent : des défaites sans gloire contre des équipes bien moins talentueuses, des cagades de gardiens (Arconada, Zubizarreta), des nerfs qui lâchent aux moments décisifs.

Alors, on essaie de comprendre à coup de théories socio-footballistiques :

- 1ère théorie foireuse : les espagnols ne sont pas assez physiques. Ce qui explique qu'ils gagnent souvent chez les catégories jeunes (là ou la technique permet encore de compenser le physique) ... mais rarement ensuite.

- 2nde théorie tout aussi fumeuse : le manque d'esprit patriotique. Le nationalisme étant moins fort qu'ailleurs (cf les identités régionales), les joueurs n'ont pas ce petit plus qui leur permet de se transcender pendant les moments clefs.
A mon avis, il s'agit juste d'un manque de réussite, et d'un manque de confiance en soit. Les basketteurs espagnols sont champions du monde. Alors pourquoi pas ... En France, il a fallu attendre la victoire des handballeurs pour se décomplexer.